Voici, très succinctement, les innovations principales qui entreront en vigueur ce dimanche 27/11/2016 :
- Droit d’accès à un avocat avant et pendant de toute audition dès qu’elle concerne une infraction pour laquelle une peine privative de liberté peut-être infligée (disparition du seuil actuel);
- Obligation de communiquer à l’avocat une information succincte sur les faits objets de l’audition ;
- Droit de l’avocat
- de faire mentionner sur la feuille d’audition les violations observées,
- de demander des actes d’information ou des auditions,
- de demander des clarifications sur des questions posées et
- de formuler des observations sur l’enquête et sur l’audition ;
- Droit du suspect privé de liberté de demander qu’une tierce personne soit avertie de son arrestation ;
- Assistance de l’avocat lors des confrontations et confrontations multiples ;
- Renonciation à l’assistance de l’avocat :
- pour les majeurs :
- information préalable quant aux conséquences éventuelles de cette renonciation ;
- information de la possibilité de révocation de cette renonciation.
- pour les majeurs :
- Sanction (art. 47bis, § 6, 9, Code d’instruction criminelle):
Aucune condamnation ne peut être prononcée contre une personne sur le fondement de déclarations qu’elle a faites en violation des paragraphes 2, 3, 4 et le 5), à l’exclusion du paragraphe 5, en ce qui concerne la concertation confidentielle préalable ou l’assistance d’un avocat au cours de l’audition, ou en violation des articles 2bis, 15bis, 20, § 1er, et 24bis/1 de la loi du 20 juillet 1990 relative à la détention préventive en ce qui concerne la concertation confidentielle préalable ou l’assistance d’un avocat au cours de l’audition.
Consulter le texte paru au Moniteur belge :
21 NOVEMBRE 2016. – Loi relative à certains droits des personnes soumises à un interrogatoire
Il s’agit d’une transposition des :
- directive 2013/48/UE du Parlement européen et du Conseil du 22 octobre 2013 relative au droit d’accès à un avocat dans le cadre des procédures pénales et des procédures relatives au mandat d’arrêt européen, au droit d’informer un tiers dès la privation de liberté et au droit des personnes privées de liberté de communiquer avec des tiers et avec les autorités consulaires,
- directive 2010/64/UE du Parlement européen et du Conseil du 20 octobre 2010 relative au droit à l’interprétation et à la traduction dans le cadre des procédures pénales et
- directive 2012/29/UE du Parlement européen et du Conseil du 25 octobre 2012 établissant des normes minimales concernant les droits, le soutien et la protection des victimes de la criminalité et remplaçant la décision-cadre 2001/220/JAI du Conseil.