Le régime autoritaire actuellement au pouvoir en Hongrie multiplie les restrictions à plusieurs principes de la démocratie. Récemment, des réformes judiciaires ont eu pour effet, et sans doute pour but, de provoquer diverses modifications dans des attributions de postes à des magistrats, ce qui a suscité des critiques, parfois vives de ceux-ci. Parmi eux, Andras Baka, président de la Cour suprême, n’a pas été avare de ses commentaires négatifs, et ce d’autant moins que ces réformes impliquaient également l’octroi de compétences de gestion de l’appareil judiciaire à un organe administratif, en dehors donc du pouvoir judiciaire. Comme ces critiques ont été suivies de près par la mise à l’écart de ce haut magistrat, faisant suite à la mise en œuvre des réformes, et ce sans contrôle judiciaire, il s’est plaint d’une violation à son égard du droit à un procès équitable mais aussi d’une atteinte à sa liberté d’expression. Il a mis en cause la Hongrie devant la Cour européenne des droits de l’homme sur ces questions, qui, par son arrêt du 23 juin 2016, lui a donné raison.
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